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Propos insignifiants
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26 octobre 2006

Vous n'écrivez plus ?

L'héroïne de la première nouvelle est l'obscure standardiste d'une maison d'édition qui, grâce à son imprenable poste d'observation, a pu croquer le petit monde germanopratin dans un manuscrit qu'elle n'avait jamais osé proposer à son employeur. À sa mort, les feuillets jaunis sont trouvés par sa fille dans une valise, au fond d'un placard. La jeune femme apporte le texte à un éditeur, qui l'accepte. Le livre paraît et obtient un grand prix littéraire... Dans un autre récit, on découvre une femme lettrée qui ne cache pas son admiration pour Béatrix Beck et ne se lasse pas de relire son Léon Morin, prêtre (qui se souvient que ce roman fut le Goncourt 1952 ?). Cette lectrice hors modes croise par hasard un écrivain qu'elle avait connu trente ans plus tôt , au moment où lui-même venait d'obtenir le Goncourt pour un roman érotique. C'est aujourd'hui un vieux monsieur, miné par la maladie, qui n'est plus que l'ombre effrayante du jeune homme glorieux dont la narratrice avait gardé l'image. Trente ans, une vie. Une vie consacrée à l'écriture de très courts textes, à la limite du lisible, textes si difficiles qu'ils ne trouvent plus d'éditeur, ce qui indiffère le vieil écrivain, du moins le prétend-il...

Le Figaro, 26 octobre 2006, à propos de Vous n'écrivez plus ? de Laurence Cossé.

Commentaires
Propos insignifiants
  • Promenade buissonnière parmi les livres et les écrivains, avec parfois quelques détours. Pas d'exhaustivité, pas d'ordre, pas de régularité, une sorte de collage aussi. Les mots ne sont les miens, je les collectionne.
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