Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Propos insignifiants
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 196 532
25 janvier 2008

Sa cruauté était à l'image du reste

sagan_frank_0

Sagan offrit beaucoup plus qu’un texte à Annick Geille, elle lui ouvrit ses bras avec des yeux de soie. Et son lit défait. Peu de temps après, la jeune adoubée eut sa propre chambre rue d’Alésia, ainsi qu’une dépendance dans le manoir augeron de la romancière, à Equemauville. Annick répondit désormais au sobriquet de «Minou». Sous le regard jaloux et circonspect de Peggy, comparée ici à Néfertiti, la complicité se métamorphosa en relation brûlante. Françoise et Annick devinrent inséparables. Pour celle qu’elle appelle « la femme impaire par excellence », la survivante solitaire a aujourd’hui des mots d’automne, chauds et roux. «J’aimais une femme, et alors?» Ce fut torride, ludique, antillais, et bref. Car Sagan mit elle-même un terme à cette passion. «Sa cruauté était à l’image du reste : douce, sans tapage ni effusion de sang.»

Jérôme Garcin, Le nouvel Observateur, 15 novembre 2007.

Commentaires
Propos insignifiants
  • Promenade buissonnière parmi les livres et les écrivains, avec parfois quelques détours. Pas d'exhaustivité, pas d'ordre, pas de régularité, une sorte de collage aussi. Les mots ne sont les miens, je les collectionne.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog