Admiratrice
La polémique n'est pas mon fort. Mais tenir un blog y expose. J'ai donc eu la semaine dernière les honneurs de la page d'accueil de Libération.fr. Raphaël Sorin y citait «l'ahurissant couplet d'une admiratrice de l'écrivain à peine nobelisé, une certaine Aliette Armel » : elle s'était permis de décrire ce moment où la litanie implacable et noire des catastrophes boursières avait été mise en suspens, où la figure digne de Le Clézio était apparue à la une de tous les journaux et où l'attribution du Prix Nobel de littérature avait un instant interrompu le flot de nouvelles hallucinantes, milliards déversés et traders irresponsables jouant le sort de l'économie mondiale à la roulette russe de combinaisons financières démesurées.
J'avais rendu compte d'une expérience partagée par beaucoup mais qui suscitait l'ironie mordante de certains. Le jour même où Raphaël Sorin - qui rappelons-le a été le premier éditeur de Houellebecq - faisait paraître son billet d'humeur sur Liberation.fr, Jérôme Garcin analysait sur BibliObs le mépris de Houellebecq et de Bernard-Henri Lévy pour un écrivain qu'ils déclaraient ne pas avoir lu : « On n'a pas assez dit, concluait Jérôme Garcin, que ce prix Nobel clouait d'abord le bec à tous les cyniques parisiens qui ont rangé cette oeuvre majeure dans la collection «Signes de piste» et parlé de lui comme, jadis, les riches colons parlaient des indigènes. Avec de la morgue, et un fouet. Merci, Stockholm. »
Aliette Armel
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http://bibliobs.nouvelobs.com/blog/la-vie-en-livres/20081020/7940/le-clezio-objet-de-polemique