Un Nobel à Agen

Le prix Nobel de littérature a été décerné hier à Stockholm au Péruvien naturalisé espagnol Mario Vargas Llosa, un fin observateur d'une Amérique latine dont il aura décortiqué toutes les facettes et les failles. Du Parti communiste péruvien au castrisme à un libéralisme critique, version Vargas Llosa, cet ancien candidat à l'élection présidentielle au Pérou en 1990 présente un parcours politique qui dénote une forte personnalité.  Il avait eu, en novembre 2005 au théâtre municipal d'Agen, un tête-à-tête courtois, policé mais sans langue de bois avec le maire d'alors, Alain Veyret.  Bien que n'étant pas du même bord politique, les deux hommes avaient fait assaut d'amabilité. Le maire socialiste avait salué le parcours philosophique et humaniste de l'écrivain journaliste en exprimant toutefois des réserves sur son engagement politique.  Mario Vargas Llosa était venu en famille à Agen en novembre 2005 assister à une représentation de « la Chunga », une pièce qu' il avait écrite dix ans plus tôt.

Créée à Agen, cette pièce fut ensuite interprétée en France et en Europe. La pièce fut longuement applaudie par un public transporté et ravi de recevoir un si grand écrivain. Après le Colombien Garcia Marquez et le Mexicain Octavio Paz, Mario Vargas Llosa entre à son tour dans la famille sud-américaine des Nobel.

Le Petit Bleu de Lot-et-Garonne, 8 octobre 2010.