2 mars 2011
Un de ces écrivains qui font encore rêver quelques jeunes gens
De la lignée des Chardonne et des Montherlant, il était lié à Aragon, qui a démissionné des Goncourt dont le prix avait échappé à Nourissier. Sans jamais cesser d'être ironique et critique, il était attentif aux talents nouveaux - Neuhoff, Besson, Garcin… - qu'il voyait surgir autour de lui. Il avait été un des premiers à défendre Michel Houellebecq.
Il n'était pas seulement le «pape des lettres», la terreur des débutants, le grand ordonnateur des cérémonies littéraires. Il était beaucoup plus. Il était le maître d'une langue qu'il connaissait comme sa poche et qu'il maniait avec virtuosité. Il est un de ces écrivains qui font encore rêver quelques jeunes gens.
Jean d'Ormesson, à propos de François Nourissier, le Figaro 17/02/2011.
Commentaires