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Propos insignifiants
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23 mars 2011

Elle en a déjà l'insolence et un certain goût pour la provocation.

Liz_Taylor_1959

1949. Elle a dix-sept ans quand elle forme un couple avec son homonyme, Robert Taylor, dans Guet-apens. Ce qui lui fait répondre vertement à quelqu'un qui lui reproche de négliger ses études: «Je ne vois pas comment je pourrais me concentrer sur mes études, alors que Robert Taylor n'arrête pas de fourrer sa langue dans ma bouche.» A star is born, ou presque. Elle en a déjà l'insolence et un certain goût pour la provocation.

Nez retroussé, regard d'améthyste, bouche pulpeuse, pommettes hautes, juste assez vulgaire pour paraître sensuelle, avec une allure dolente de chatte en sommeil qui fait passer son mètre soixante-deux pour une attitude, la femme se dessine, doucereuse et implacable, attirante et vaguement inquiétante. C'est une vamp qui joue les petites bourgeoises pour rassurer son monde mais peut sortir ses griffes et sa poitrine pour piéger l'orgueilleux mâle qui vient à passer. Si, pour Le Père de la mariée, gros succès signé Minnelli, elle est encore une jeune fille sage, l'année suivante, dans Une place au soleil, de Stevens, elle séduit un Montgomery Clift désorienté au point de devenir criminel. La Taylor commence à faire des dégâts du haut de ses dix-neuf ans.

Le Figaro, 23 mars 2011.

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Propos insignifiants
  • Promenade buissonnière parmi les livres et les écrivains, avec parfois quelques détours. Pas d'exhaustivité, pas d'ordre, pas de régularité, une sorte de collage aussi. Les mots ne sont les miens, je les collectionne.
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