18 mars 2005
Boris Akounine et Alexandra Marinina
Akounine et Marinina, tsar et star du polar
Par Bruno CORTY [17 mars 2005]
Le Figaro littéraire
En Russie, terre de grands espaces, on aime le souffle, la littérature généreuse, les beaux conteurs. Près de 30 millions de Russes ont dévoré les oeuvres complètes de Dumas. Simenon et Agatha Christie, peu dérangeants du point de vue politique, ont aussi touché un public très large. Mais, à part ces noms célèbres, gages d'une certaine qualité, les Russes n'ont eu à se mettre sous l'oeil, jusqu'en 1991, que de pauvres... [Lire la suite]
17 mars 2005
Sorokine, Pelevine et Bortnikov
Enfants terribles, iconoclastes et passé revisité : morceaux choisis des lettres russes
LITTÉRATURE D’AUJOURD’HUI
Sorokine, Pelevine et Bortnikov renvoient la censure
Par Elizabeth GOUSLAN[17 mars 2005]
Ils sont perdus, troublés, cyniques, féroces. De leur pays natal, ils faxent d’étranges cartes postales, décorées d’instantanés kitsch ou tragiques. Le courrier de ces enfants terribles arrive en Occident, mais les nouvelles ne sont pas bonnes. Ils se nomment Viktor Pelevine, Dmitri Bortnikov, Vladimir Sorokine.... [Lire la suite]
24 novembre 2004
Lizka et ses hommes
Les flammes de vie d'Alexandre Ikonnikov
LIZKA ET SES HOMMES d'Alexandre Ikonnikov. Traduit du russe par Antoine Volodine, éd. de L'Olivier, 214 p., 20 €.
On peut évidemment voir en Lizka une femme à la recherche du bonheur - ce qu'elle est, indubitablement. Mais derrière le personnage inventé par Alexandre Ikonnikov, on peut discerner beaucoup plus : l'ombre de tous ces jeunes Soviétiques en passe d'être convertis à l'économie de marché, à ses rêves et à ses cauchemars.
La présence insistante d'une population en équilibre... [Lire la suite]
17 novembre 2004
Apologie de la fuite
LEONID GUIRCHOVITCH L'avant-garde des arrière-pensées
PAR Clémence BOULOUQUE [12 novembre 2004] Le Figaro littéraire
Premier violon à l'opéra de Hanovre, Leonid Guirchovitch signe, avec son Apologie de la fuite, un livre écrit en contrepoint, où littérature, musique et histoire soviétique composent sa singulière partition. Situé dans un lieu imaginaire et reculé de l'ancienne URSS, son roman résonne pourtant des accents d'un puissant réalisme, tant l'époque – la fin du stalinisme, avec son travail d'érosion des... [Lire la suite]
16 novembre 2004
Une belle gueule cassée
ANDREÏ GUELASSIMOV Une belle gueule cassée
PAR Bruno CORTY [12 novembre 2004] Le Figaro littéraire
C'est l'histoire d'un garçon sans repère. Et sans véritable père. Constantin, dit Kostia, est un vétéran de la première guerre de Tchétchénie. Façon de dire que, pour lui, la guerre est finie. Le retour à la vie n'est pas simple. Car Kostia n'a plus de figure, juste une plaie qui ressemble à de la «viande cramée». Le blindé dans lequel il se trouvait a reçu une roquette. Les camarades de Kostia ont cru qu'il était mort et... [Lire la suite]
15 novembre 2004
La vache
GENNADI GOR Au kolkhoze perdu
Par Astrid DE LARMINAT [12 novembre 2004] Le Figaro littéraire
D'emblée le titre de ce livre singulier sur la dékoulakisation, premier roman resté inédit jusqu'en 2001, de Guennadi Gor, un des auteurs officiels de l'URSS, déroute. L'invocation du paisible bovidé procède-t-elle d'un parti pris naturaliste dicté par la doctrine du réalisme socialisme, ou bien d'une franche autodérision ?
Du début à la fin de ce conte mi-philosophique mi-soviétique, on se demande si c'est du lard ou du... [Lire la suite]
13 novembre 2004
Les mangeurs de pommes de terre
DMITRI BAVILSKICent patates à l’huile
Par Elizabeth GOUSLAN [12 novembre 2004] Le Figaro littéraire
Le titre, d’abord, met en appétit. Qui sont ces Mangeurs de pommes de terre, croqués par Dmitri Bavilski, brillant trentenaire, auteur d’un premier roman ? Des agriculteurs de l’Oural, terre natale de Bavilski, des bobos moscovites séduits par la nouvelle cuisine occidentale, une secte consommatrice de sucres lents, des situationnistes soviétiques ? Nenni. Les mangeurs de pommes de terre sont Hollandais et miséreux. Van... [Lire la suite]
12 novembre 2004
Au fil de l'eau
Le berceau de Tchekov au fil de l’eau
Par Dominique FERNANDEZ [12 novembre 2004] Le Figaro littéraire
MOSCOU ! Dans cette ville aujourd’hui grondante de Mercedes, ruisselante de luxe, qui respire le pouvoir et l’argent, comme la Russie de Tchekhov semble loin ! Moscou ! Moscou ! Moscou ! répétaient les trois soeurs, du fond de leur morne province, et rêvant à la capitale comme à un but inaccessible. La Russie tout entière ne paraissait-elle pas condamnée à un immobilisme sans remède ? Les soixante-dix ans de communisme... [Lire la suite]