22 février 2010
L'inévitable survient
Certains livres valent autant pour leur roman éditorial que pour leur qualité. En 1972, le "New York Time Magazine" publie un article de Joyce Maynard, dix-huit ans, étudiante à Yale. J.D.Salinger, alors quinquagénaire, est enthousiaste et lui propose de chaperonner son œuvre, dans sa retraite isolée du New Hampshire. L'inévitable survient, avant que le Pygmalion ne congédie brutalement la demoiselle. Une histoire qu'elle racontera plus de vingt-cinq ans plus tard, s'attirant les foudres du monde littéraire. Elle devra... [Lire la suite]
20 février 2010
Un pessimisme sans issue où s'ébat un érotisme négatif et destructeur
L'œuvre de Moravia est marquée d'un pessimisme sans issue où s'ébat un érotisme négatif et destructeur, «une sorte de vertige dans la transcendance». Desideria narre l'initiation sexuelle d'une jeune femme hantée par une voix intérieure démoniaque ; La Désobéissance est l'histoire de l'initiation sexuelle de Lucan Mansi qui refuse le monde, lui désobéit ; Le Mépris est la parabole de sa liaison avec sa première épouse, la romancière Elsa Morante, où s'opposent désir amoureux et probité artistique. Cette noire obsession érotique qu'il... [Lire la suite]
19 février 2010
Un livre prophétique

15 février 2010
Un feu follet nommé Pascal Jardin
Il n'avait pas le choix. À quatorze ans, il ne savait pas lire. Après, il a mis les bouchées doubles. On doit à Pascal Jardin les dialogues d'une centaine de films, une poignée de livres qu'on se repasse avec des mines de conspirateur, des pièces de théâtre dont la plupart n'ont pas été jouées. Cela suffit à créer une sorte de légende. Une biographie le ressuscite, avec rythme et émotion. L'époque ne veut plus de gens comme Pascal Jardin. Il bougeait trop, appartenait à la race des impossibles. Ses journées n'avaient pas assez de... [Lire la suite]
12 février 2010
Ironie et sarcasme
Je n'ai absolument pas un regard sarcastique sur mes personnages, pas plus que mes personnages n'ont une vision sarcastique du monde, car le sarcasme est une lâcheté. L'ironie fait appel à l'intelligence, mais pas le sarcasme - il simplifie tout.
Luis Sepulveda, Le monde, 12 février 2010.
09 février 2010
Botul : la réaction de Frédéric Pagès
Frédéric Pagès invente Jean-Baptiste Botul en 1996, profitant d’une homophonie prometteuse avec le «botulisme», maladie mortelle provoquée par la toxine «botulique»: le terme Botox vient de là. L’association des amis de Botul organise lectures et conférences qui perpétuent la fiction. «Il n’a jamais été établi explicitement que Botul n’ait pas existé et il n’est donc pas à exclure qu’un jour, l’histoire rende raison à Bernard-Henri Lévy», commentait hier Frédéric Pagès.
Libération, 9 février 2010.
07 février 2010
Le présent n'existe pas.
Ta remarque est idiote, mon cher Gabriel. N'es-tu pas le premier à professer (c'est même un de tes dadas) que la réalité est ce que nous avons vécu, c'est-à-dire notre passé; l'instant présent n'existant quasi pas puisqu'il se transforme illico en passé et l'avenir, lui, n'existant pas du tout ?
Gabriel Matzneff, Carnets Noirs 2007-2008.
06 février 2010
Les Derniers jours de Stephan Zweig

05 février 2010
Une vie de journaux, donc, soit une centaine de carnets
Pour qui a vu cette femme se débattre avec tant d'énergie au seuil de la mort, il est troublant de retrouver, à l'identique, cette urgence, cette impatience et même cette forme de gloutonnerie dans des écrits datant de l'extrême jeunesse. Enfant précoce, surdouée dirait-on maintenant, Susan Sontag a commencé de tenir des carnets intimes dès la fin de sa douzième année (elle était née en 1933). Par goût et par nécessité personnelle, elle garda cette habitude jusqu'à "quasiment les dernières années de sa vie", comme l'explique... [Lire la suite]
02 février 2010
Un portrait qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses.
