02 novembre 2006
Jonathan Littell, Christine Angot et Télérama
Jalouse.
Dans le dernier numéro du magazine Têtu, Christine Angot démolit Jonathan Littell, le jeune écrivain américain, auteur des Bienveillantes. Au motif qu'un juif ne peut pas se mettre dans la peau d'un SS (sic). Tout cela n'a évidemment aucun rapport avec la rentrée et les prix littéraires, où le livre de Littell vole largement la vedette au Rendez-vous de Christine Angot.
Télérama, 1 novembre 2006.
01 novembre 2006
Philip K.Dick par Maurice G.Dantec

31 octobre 2006
L'importance du détail
Le détail est préférable à la vue d'ensemble, il permet de dessiner une image incomplète, mais plus juste, du monde comme il va. De ce point de vue, malgré un style et des enjeux apparemment anodins, Chemins de fer est un roman engagé : il suffit au livre de rapporter certains faits pour qu'un constat se dégage de lui-même, sans aucune intervention ou interprétation de l'auteur, ou presque. L'énonciation est déjà une dénonciation. Le procès-verbal est plus féroce que le pamphlet.
Le Magazine littéraire,novembre 2006.
29 octobre 2006
Les Bienveillantes au Quai de Conti
Un premier prix pour Jonathan Littell
L'Académie française vient d'ouvrir la saison en couronnant, dès le premier tour, le roman controversé du jeune auteur des « Bienveillantes ».
Cette saison, le Quai de Conti a vécu des heures qui ont ravivé le souvenir des duels, jadis proscrits par Monsieur le Cardinal. Objet de la querelle : un livre forcément en ces lieux voués aux Arts et Lettres. Celui de Jonathan Littell, Les Bienveillantes, en lice pour le grand prix du roman. Ses partisans et ses adversaires... [Lire la suite]
26 octobre 2006
Vous n'écrivez plus ?
L'héroïne de la première nouvelle est l'obscure standardiste d'une maison d'édition qui, grâce à son imprenable poste d'observation, a pu croquer le petit monde germanopratin dans un manuscrit qu'elle n'avait jamais osé proposer à son employeur. À sa mort, les feuillets jaunis sont trouvés par sa fille dans une valise, au fond d'un placard. La jeune femme apporte le texte à un éditeur, qui l'accepte. Le livre paraît et obtient un grand prix littéraire... Dans un autre récit, on découvre une femme lettrée qui ne cache pas son... [Lire la suite]
24 octobre 2006
J'ai l'impression que Begaudeau n'aime pas Houellebecq
Grimé en comique dans sa dernière livraison, Houellebecq parle désormais de se taire, ressasse son envie de ne plus ressasser, puis finit par renoncer à l'écriture, ce dont personne ne lui tiendra rigueur.
François Begaudeau, Les collections du Magazine littéraire, oct-nov 2006.
22 octobre 2006
Michel Déon par François Taillandier
Les droits sacrés du plaisir
Je pourrais dire que c'est un beau roman. Je pourrais dire que c'est écrit dans une prose souple et subtile, virtuose mais qui se fait oublier : la classe à travers la simplicité, c'est la véritable définition de l'aristocratie.
Je pourrais dire que l'on croit à tous ces personnages, on les sent, on respire l'odeur des parquets, le matin à Cap-Ferrat, et le romancier mêle si finement les références réelles aux fruits savoureux de son imagination, que l'on a l'impression de lire de l'histoire... [Lire la suite]
21 octobre 2006
Michel Déon par Benoît Duteurtre

19 octobre 2006
Le chef des esclaves révoltés
Monique Nemer donne de l'extraordinaire complication généalogique de cette famille recomposée une analyse compréhensive qui est l'un des aspects les plus enrichissants de son livre. Dédié à Bertrand Delanoë, ce livre l'est aussi, implicitement, à ses électeurs parisiens qui ont su, en l'élisant, dépassionner une question vitale de la liberté. Il aurait pu être dédié pareillement à un musulman ou une musulmane qui aurait la même intrépidité que Gide. L'essai articule parfaitement le souci d'"intérêt général" et de sauvegarde... [Lire la suite]