07 janvier 2008
Philosophe malgré elle
Jean-Paul Sartre voulait être «Spinoza et Stendhal». Il a été «Sartre», et est entré dans le panthéon de la philosophie comme dans celui de la littérature. On devine ce que Simone de Beauvoir voulait être : une «femme indépendante», à qui la postérité aurait joué un bien mauvais tour si elle n’en avait fait que l’«ombre» de Sartre. Elle a dit elle-même que son œuvre littéraire égalait celle de son compagnon. Mais en ajoutant : je ne suis pas créatrice dans le domaine de la philosophie… Elle a même avoué qu’elle n’avait pas «si... [Lire la suite]
13 mai 2007
On en sort un peu exténué
La prose de Zizek est à l'image de sa conversation : exubérante, profuse, et parfois même confuse. L'évocation du "Réel monstrueux" lacanien lui fait penser à un tableau de Bosch, puis à Eraserhead de David Lynch, qui lui fait penser à son tour à Invasion Los Angeles de John Carpenter, qui lui fait penser à l'amour naissant de Bertrand Russel pour Lady Ottoline Morrell ; c'est maintenant Platon, qui entre en scène et tel passage du Timée, qui le conduit à kant, puis Schelling, pour revenir à Hegel, dont il était parti :... [Lire la suite]
28 mai 2006
L'orgasme féminin ne sert à rien
Lolita en couverture, l'avez-vous reconnue ?
J’ai relevé deux pages dans ce numéro 2 de Philosophie magazine , l’une titrée « L’orgasme féminin ne sert à rien » (1) et l’autre où l’on apprend qu’ « en réalité, il n’y a de bonheur que dans le célibat… ou la polygamie » (Arthur Schopenhauer). J’aime bien la philosophie.
(1) Elisabeth Lloyd : The Case of the Female Orgasm : Bias in the Science of Evolution (Harvard University Press)
11 avril 2006
On met son corps à disposition d'autrui
Mais le corps est toujours dans le commerce ! Dans un contrat de travail, par exemple -que l'on soit mannequin ou ouvrier-, on met son corps à la disposition d'autrui, de l'employeur en l'occurrence. Le corps est toujours objet des contrats. De la même façon que l'esprit, d'ailleurs. Alors pourquoi se raidit-on quand il s'agit de sexe et de reproduction ? Pourquoi ces deux choses devraient-elles être hors commerce, lorsque tant d'autres y sont ? Parce que l'Etat veut imposer par la contrainte des significations univoques à la... [Lire la suite]
17 décembre 2005
René Girard à l'Académie française
Un vrai penseur à l'Académie française
http://propos-insignifiants.forumactif.com/index.forum
22 février 2005
Paix dans les pensées !
LUDWIG WITTGENSTEIN Paix dans les pensées !
Par Patrice BOLLON [17 février 2005]
Wittgenstein et les limites du langage, de Pierre Hadot, Vrin, 130 p., 7 €.
Recherches philosophiques, de Ludwig Wittgenstein, Traduit de l'allemand par Françoise Dastur, Maurice Élie, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud et Élisabeth Rigal, Gallimard, 374 p., 31 €.
Le Figaro littéraire
Ainsi parlait Wittgenstein : «Il se pourrait qu'il revienne à ce travail, en dépit de son insuffisance et... [Lire la suite]
14 février 2005
Pourquoi pas des philosophes ?
Une pierre dans le jardin français
Par Vincent AUBIN [10 février 2005]
La philosophie jouit en France d'un prestige singulier. Elle est enseignée en classe de terminale, ce qui est presque unique au monde. Elle fait des triomphes en librairie. Nombre de nos grands intellectuels (Sartre en étant l'archétype) sont philosophes de formation, et de vastes campagnes commémoratives confortent le public dans l'idée que la France produit un génie philosophique tous les dix ou quinze ans. Ce qui est un très... [Lire la suite]
16 janvier 2005
Philosophie
Autour de leur gourou, le pop critique Slavoj Zizek et le branché Mehdi Belhaj KacemBadiou et ses saints
Par Patrice BOLLON [13 janvier 2005]
Le Siècle, d'Alain Badiou, Seuil, 260 p., 22 €.
Plaidoyer en faveur de l'intolérance, de Slavoj Zizek, éd. Climats, traduit par F. Joly et F. Théron, 168 p., 13 €.
La Subjectivité à venir, de Slavoj Zizek, éd. Climats, traduit par F. Joly et F. Théron, 220 p., 15 €.
Evénement et répétition, de Medhi Belhaj Kacem, Tristram, 250 p., 21... [Lire la suite]
07 novembre 2004
Le bonheur n'est pas une affaire politique
Philosophie
Le bonheur n'est pas une affaire politique
Dans son nouvel essai *, Tzvetan Todorov, directeur de recherches au CNRS, critique, historien, philosophe, prône résolument un retour à l'individu, idée combattue par les totalitaires. Grâce à un second ouvrage ** sur les peintres flamands de la Renaissance, il illustre avec talent son propos.
Michel Schneider Tzvetan Todorov
Auteur, entre autres, de « Face à l'extrême » (1991), « La vie commune » (1995), « Benjamin Constant, la passion démocratique » (1997) et « Le... [Lire la suite]