29 août 2011
Il y a encore de la place en ce monde pour un raz de marée littéraire

20 août 2011
Haruki Murakami par Amélie Nothomb
84, année uchronique
HARUKI MURAKAMI est un écrivain souvent boudé par l'intelligentsia française. J'ai longtemps cru que ce dédain s'expliquait par son succès planétaire. Ensuite, j'ai entendu des critiques de chez nous déclarerque son oeuvre n'était "pas assez japonaise". Les bras m'en sont tombés. Ainsi, il existe des Français capables de discerner ce qui est assez japonais de ce qui ne l'est pas. Imaginons qu'un intellectuel japonais refuse un auteur français pour ce motif qu'il ne serait pas assez français. Une si scandaleuse... [Lire la suite]
04 mai 2011
Une oeuvre tout en subtilités et en nuances

06 octobre 2010
Une finalité d'ordre prométhéenne
Pour beaucoup d'écrivains contemporains, la science-fiction fait
maintenant partie des références culturelles de base ; après tout, c'est
l'une des créations les plus originales du XXe siècle.
Certains n'hésitent plus à lui emprunter ses outils et ses codes, et les
frontières entre les genres ne sont plus aussi étanches qu'avant. En
tant que procédé littéraire, la distanciation cognitive crée des textes
mystérieux, avec des effets de flou, d'incomplétude, qui entraînent le
lecteur dans un jeu particulier, très addictif. Des... [Lire la suite]
10 avril 2009
Une âme malsaine a besoin d'un corps en bonne santé
Murakami ne pense pas qu'un écrivain doive "mener une vie déréglée afin de pouvoir créer". Dénonçant cette "vision stéréotypée", il affirme, dans une formule un peu curieuse : "Une âme malsaine a besoin d'un corps en bonne santé."
Des écrivains cyclistes, comme Antoine Blondin, ont admirablement célébré le vélo. La course à pied inspire moins d'exercices littéraires. Récemment, Jean Echenoz a consacré un beau livre au marathonien Emil Zatopek (Courir, Minuit, 2008), mais sans se mettre lui-même à nu,... [Lire la suite]
04 mars 2008
Sans doute la rencontre s'était elle produite parce qu'elle devait se faire
En passant devant la gare, je me souvins soudain de la promenade interminable avec Naoko. D'ailleurs, tout avait commencé à cet endroit. Je compris alors que ma vie aurait été différente de ce qu'elle était devenue si je n'avais pas rencontré Naoko par hasard, ce dimanche de mai, dans un train de la ligne Chûô. Mais je remarquai aussitôt que, même si je ne l'avais pas rencontré à ce moment-là, il se serait peut-être passé finalement la même chose. Sans doute la rencontre s'était elle produite parce qu'elle devait se faire, et si elle... [Lire la suite]
31 août 2007
Abnormal things hapenning to normal people
Rather than stories of " abnormal things hapenning to abnormal people " or stories of " normal things hapenning to normal people ", I like stories " abnormal things hapenning to normal people ".
Haruki Murakami.
http://www.randomhouse.com/features/murakami/site.php?id
03 août 2007
Chroniques de l'oiseau à ressort (2)
Dans la réalité, en revanche, mon appétit ne se manifestait absolument pas, tandis que j'attendais, immobile, qu'il se passe quelque chose, le regard tourné vers les aiguilles de l'horloge dans la maison calme. Mais si mon appétit ne se manifeste pas, pensai-je, c'est que je dois manquer de dimension littéraire. J'avais l'impression d'être devenu moi-même un personnage de mauvais roman. Comme si quelqu'un me prenait à partie : tu ne fais pas du tout réaliste ! m'accusait-il. Et peut-être était-ce vrai.
Haruki Murakami, Chroniques... [Lire la suite]
02 août 2007
Chroniques de l'oiseau à ressort
Je me souvins avoir lu autrefois l'histoire d'un homme qui mangeait sans arrêt en attendant quelque chose. Après m'être livré à une longue méditation, je trouvai enfin le titre : c'était l'Adieu aux armes d'Hemingway. Le héros (dont j'ai oublié le nom) a réussi à traverser la frontière italienne en bateau pour se réfugier en Suisse, et il attend que sa femme accouche dans la clinique d'une petite ville. Pendant cette longue attente, il ne cesse d'entrer dans le café d'en face pour boire et manger. Je ne me souvenais guère de la trame... [Lire la suite]
23 avril 2007
Observateur balzacien
De ses débuts fracassants à aujourd'hui le romancier japonais n'a perdu aucun de ses dons, et, par exemple celui du dialogue apparemment futile où les personnages, insensiblement, finissent par désemmaillloter leurs âmes des replis durs de laur autisme naturel pour, enfin, révéler leurs failles. Il a seulement endossé avec de plus en plus d'assurance les habits de l'observateur balzacien qui, dans les premières pages de Facino Cane, pénétrait comme magiquement dans l'intimité d'un couple qu'il suivait dans la rue. Laquelle magie... [Lire la suite]