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28 septembre 2005

L'écriture selon Sylvie Germain

Quand j'écris un roman, je ne pars jamais d'une idée précise, ni même d'un plan. A l'origine, il s'agit plutôt d'une image mentale, souvent énigmatique, qui s'impose à moi et s'enrichit peu à peu de mes pensées, de mes émotions. Je ne tente jamais de forcer ce processus de cristallisation. J'attends patiemment, parfois deux ou trois ans. Quant je passe à l'écriture, je sais que l'image est mûre, mais j'ignore toujours où elle va mener.

Sylvie Germain, dans Télérama du 28 septembre 2005

Commentaires
A
"Ensuite la pierre se déploie"………………… zzzzzzzzzzzzzzzzz
A
Je trouve vos commentaires un peu rapides et faciles. Relisez le propos de S.G.<br /> <br /> son point de départ est une iage mental, quelque chose de sensoriel, de brut, de condensé. Je ne vois pas en quoi cela est un plan. C'est une pierre un matériau brut. Ensuite la pierre se déploie, et cela devient architecturalement parlant un plan. Quelque chose d'organisé.<br /> <br /> A mon avis il faut comprendre selon par niveau de pensée. Une sorte de stratification. Comme la structure d'un oignon. Des couches des surcouches. Départ d'une image mentale non structurée, et par ajout, de proche en proche, par concrétion ( la concrétion est l'image qui me semble la plus adaptée - comme le grain de sable qui deviendra parle dans l'huitre à force d'ajout de matière autour de ce noyau dur), l'idée, se structure et devient plan.<br /> <br /> Je le vois comme cela.
D
Tu es la bienvenue Lamalie. Mais si on découvre tout en même temps, la vie n'est pas aussi drôle.
L
Une image mentale est déjà un plan en effet.. Mais la distinction qu'elle fait, c'est bien que son ou ses idées de départ et le début de la construction de ses romans, s'expriment et se forment dans son esprit sous forme d'images mentales plusse que sous forme de pensées en langage. Le passage à l'écrit se fait très tard. Et c'est sans doute peu souvent le cas chez les auteurs, je ne sais pas.<br /> Mais en tout cas, ça ne m'étonne pas du tout que ça se passe comme ça chez elle, vu comment elle écrit.. Tout en couleurs, en teintes, tout en images.. :o)<br /> (boudiou, j'ai un train de retard : je viens seulement de découvrir ton blog, LP!!)
J
Je pense vraiment que c'est pareil. L'image mentale, c'est la sensation intuitive de ce qu'il faut faire. Si l'on est honnête et si on laisse mûrir les choses autant qu'elle dit le faire, c'est absolument l'équivalent d'un plan.
Propos insignifiants
  • Promenade buissonnière parmi les livres et les écrivains, avec parfois quelques détours. Pas d'exhaustivité, pas d'ordre, pas de régularité, une sorte de collage aussi. Les mots ne sont les miens, je les collectionne.
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