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Propos insignifiants
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24 mai 2008

Et est-ce un mal de parler de soi quand on parle de Bernanos ?

C'est le divin monstre de la littérature française. Un auteur dont tout le mal qu'on dira sera toujours inférieur au bien qu'il nous a fait. Car, avouons-le, il faut d'abord apprendre à le lire, ce catholique fulminant, toujours survolté, toujours en colère, dont les engagements peuvent agacer et la verve tourner en rond. Parfois, l'intransigeance lasse, et la fureur perpétuelle ennuie. Mais quel homme ! Et quel écrivain ! En vérité, ce ténébreux voit clair. Cet hermétique dit les choses les plus simples et les plus réelles sur l'âme, l'enfer, la damnation. Confesserons-nous que nous lui devons une partie de notre conversion ? Et est-ce un mal de parler de soi quand on parle de Bernanos ? C'est qu'on l'a aussi détesté qu'on s'est investi en lui. Et on pourra le critiquer tant qu'on voudra, ce sera toujours lui le plus fort.

Pierre Cormary, Le Magazine des Livres, mai-juin 2008.

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Propos insignifiants
  • Promenade buissonnière parmi les livres et les écrivains, avec parfois quelques détours. Pas d'exhaustivité, pas d'ordre, pas de régularité, une sorte de collage aussi. Les mots ne sont les miens, je les collectionne.
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