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Propos insignifiants
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24 juillet 2009

Un temps où la légèreté et l'espièglerie étaient de mise, même dans les contrariétés

Le premier roman de Geneviève Dormann rappelle un temps où la légèreté et l'espièglerie étaient de mise, même dans les contrariétés. Un parfum de nouvelle vague.

La romancière Geneviève Dormann était alors une débutante. Le devine-t-on en lisant cette prose limpide, qui tombe juste comme une robe bien coupée. Il faudrait citer de nombreuses phrases de ce récit mené à la cravache sans souci des limitations de vitesse, réciter à voix haute les dialogues cinglants - même sur fond de tendresse : « Ma mère qui n'avait été veuve qu'une fois en avait pratiquement l'habitude. » L'auteur ne laisse pas de place à l'attendrissement. Pour ça, on attendra de vieillir. À peine la ­nostalgie se glisse-t-elle dans l'histoire à l'insu de celle qui la conduit. De retour d'une escapade, l'héroïne sent un peu de sable glisser de sa chaussure sur le carrelage, dénonçant son forfait plus sûrement qu'un aveu. «Le sable d'un pareil jour, on met des mois à s'en débarrasser», avoue-t-elle en une de ces jolies formules dont le livre est truffé. Un roman ultérieur de Geneviève Dormann s'intitulera Je t'apporterai des orages. Sa fanfaronne annonçait déjà qu'avec elle la littérature contemporaine ne connaîtrait guère de repos, mais vivrait de beaux jours.

Le Figaro, 16/07/09, à propos de la réédition de La Fanfaronne, le premier roman de Genevève Dormann.

Commentaires
Propos insignifiants
  • Promenade buissonnière parmi les livres et les écrivains, avec parfois quelques détours. Pas d'exhaustivité, pas d'ordre, pas de régularité, une sorte de collage aussi. Les mots ne sont les miens, je les collectionne.
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