19 juillet 2006
Samouraï
Mais les insultes fusent et couvrent sa voix. Sans achever sa proclamation, il rentre dans la pièce, après un dernier «Tenno Heika banzai !» («Vive Sa Majesté impériale !»). Puis, s'agenouillant sur le sol, il ouvre sa tunique et s'enfonce une dague dans l'abdomen. D'un signe, il demande à Morita de lui donner le coup de grâce, comme l'exige le bushido, le code d'honneur des samouraïs. Mais, tremblant, le jeune homme ne parvient pas à le décapiter. C'est un de leurs compagnons qui, d'un seul coup de lame, achève la besogne. Puis Morita s'ouvre le ventre à son tour.
Alain Barluet, Le Figaro, 19 juillet 2006.
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