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Propos insignifiants
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29 janvier 2009

Décès de John Updike

Cette série a quelque chose de flaubertien : c'est une épopée de la grisaille, une Iliade de la médiocrité, magnifiée par le travail du style. Mais, à la différence de Flaubert, jamais Updike ne se prétend supérieur à ses personnages : il les comprend, avec leurs faiblesses, leurs aspirations au bien, leur vieillissement, leur corps qui fout le camp, leurs activités banales (golf, sexe, sorties) et leurs discussions ineptes (golf, sexe, bagnoles, politique) : ils incarnent l'Amérique moyenne. Ce n'est pas le «Grand Roman Américain», mais le mircoroman de l'Amérique de tous les jours, ou le roman de la micro-Amérique, à la fois, drôle, émouvant, un peu répugnant, et littérairement admirable. Ne serait-ce que pour ses «Rabbit», et sans même tenir compte de ses nouvelles qui sont des modèles, aussi justes, aussi lumineuses que celles de John Cheever, John Updike a gagné pour toujours une place au sommet de la littérature de son pays.

Le Figaro, 27 janvier 2009.

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Propos insignifiants
  • Promenade buissonnière parmi les livres et les écrivains, avec parfois quelques détours. Pas d'exhaustivité, pas d'ordre, pas de régularité, une sorte de collage aussi. Les mots ne sont les miens, je les collectionne.
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