Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Propos insignifiants
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 196 537
15 août 2008

Mourir est un jeu

Il y a eu Lolita, il faudra désormais compter avec Laura. À sa mort en 1977, Vladimir Nabokov laisse derrière lui le canevas précis d'un roman intitulé The Original of Laura : Dying is Fun («L'Original de Laura : mourir est un jeu»). Son fils Dmitri annonce aujourd'hui dans l'édition allemande de Vanity Fair qu'il sera publié le mois prochain, sans pour autant préciser la date exacte, ni l'éditeur.

Cette affaire qui a défrayé la chronique littéraire jusqu'au printemps dernier a débuté juste après la mort de l'auteur américain d'origine russe. Peu de temps avant de décéder, Nabokov travaillait à un nouvel ouvrage. Il le faisait à sa manière, annotant jour après jour, sur de petites fiches en bristol, les chapitres de Laura. Il en aura rempli 138 en tout, qui constituaient déjà, en 1976, selon son éditeur new-yorkais, l'essentiel du roman. Nabokov n'a pourtant pas eu le temps de terminer son œuvre, laissant derrière lui un puzzle littéraire.

À sa mort, son épouse Vera enferme les bristols dans le coffre d'une banque suisse, ne se résignant pas à les brûler comme Nabokov le lui aurait demandé. Lorsque celle-ci disparaît à son tour, Dmitri devenu exécuteur testamentaire se trouve confronté au même dilemme. Faut-il honorer la demande de son père en envoyant Laura au bûcher ou publier ce qui pourrait être une œuvre majeure du grand écrivain ?

Le Figaro, 14 août 2008

Commentaires
Propos insignifiants
  • Promenade buissonnière parmi les livres et les écrivains, avec parfois quelques détours. Pas d'exhaustivité, pas d'ordre, pas de régularité, une sorte de collage aussi. Les mots ne sont les miens, je les collectionne.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog