Gentile
Elle s'appelait Thérèse, elle avait trente-huit ans, les traits un peu lourds, un corps solide et plutôt appétissant, et la capacité psychologique à reconnaître, sans complications d'aucune sorte qu'ils pouvaient coucher ensemble.
Cela eut lieu, deux fois, trois fois, ils poussèrent même l'intrigue jusqu'au restaurant du samedi soir, à la piscine du dimanche vers onze heures. Très vite, Gentile se posa la question, dont la réponse n'était pas si évidente que ça, de savoir si elle n'allait pas rêver de l'accrocher, de le rendre amoureux d'elle. Il redouta les sentiments qu'elle pouvait concevoir, il en guetta les signes. Il s'alarma qu'elle eût cherché, la deuxième nuit, à s'endormir avec la tête dans le crux de son épaule.
Le cas Gentile, François Taillandier.